Entretien avec
Prof. Andreas Niemeier

Selon vous, quels sont les plus grands défis en matière d’arthroplastie articulaire totale à l’heure actuelle?

Globalement, le niveau de soin que l’on parvient à assurer actuellement en matière d’arthroplastie, qu’il s’agisse de la hanche, du genou ou de l’épaule, est extrêmement élevé. Si bien que nous observons un effet de saturation. Dans l’ensemble, il est très difficile d’apporter de nouvelles améliorations réelles, cliniquement pertinentes et durables. À l’inverse, il existe un risque relativement élevé d’obtenir de moins bons résultats simplement en adoptant un mode opératoire différent. 
Par conséquent, chaque pas en avant doit s’accompagner d’efforts considérables et d’un examen scientifique rigoureux pour s’assurer que les changements introduits se traduiront par une amélioration réelle pour les patients, les chirurgiens, la communauté orthopédique et la société dans son ensemble.

Divers besoins non satisfaits appellent néanmoins des changements. Tant que de tels problèmes non résolus persistent, nous devons poursuivre le développement et l’innovation. 
Plusieurs défis nous attendent, notamment dans les domaines suivants: a) la cinématique et la biomécanique, en particulier pour l’épaule et le genou; b) une meilleure compréhension de la gestion des tissus mous dans l’arthroplastie totale des principales articulations (liée en partie au point précédent); c) la technologie, en particulier l’intégration d’une assistance par ordinateur et de l’intelligence artificielle dans les flux de travail cliniques; et d) la prévention et le traitement des infections articulaires péri-prothétiques, qui constituent sans doute le défi le plus exigeant. 

Un autre défi majeur sera d’assurer les meilleurs soins possibles tout en restant abordables sur les marchés de la santé du monde entier, dans un contexte de pression économique croissante.

Dans un proche avenir, la médecine personnalisée, c’est-à-dire l’arthroplastie adaptée à la constitution et aux besoins de chaque patient, apportera son lot d’exigences. 

Vous qui présidez les Mathys Online-Live Symposia, pouvez-vous nous dire à quoi les participants peuvent s’attendre dans le cadre de cet événement?

Les participants peuvent s’attendre à des évaluations scientifiques fiables étayées d’échanges approfondis sur les principaux défis de l’arthroplastie avec d’éminents experts du domaine. Ils pourront partager leurs opinions et leur point de vue sur les problèmes cliniques pertinents auxquels sont confrontés tous les chirurgiens spécialisés dans leur pratique de l’arthroplastie, en s’appuyant sur des études de cas concrètes et des vidéos d’interventions pour illustrer la manière dont ces problèmes peuvent être résolus. L’événement se veut très interactif, si bien que les participants pourront poser des questions et prendre part au débat, qui promet d’être animé et même de susciter une légère controverse!

Quels sont selon vous les avantages des Online-Live Symposia?

Le format Mathys Online-Live Symposia est le meilleur substitut possible aux événements en présentiel en matière de formation professionnelle. Pour de nombreux collègues, les principaux avantages sont la levée des obstacles géographiques à la participation et le gain de temps dans les déplacements. L’interactivité des symposia en ligne permet également d’optimiser son temps en facilitant la mise en relation avec les autres participants pour nouer des relations professionnelles mutuellement bénéfiques. Les événements virtuels permettent de poursuivre une formation médicale continue de manière conviviale, rentable et rapide. Ils resteront une ressource précieuse bien après la fin de la pandémie actuelle.

Pourquoi ne faut-il surtout pas manquer cet événement? 

Cet événement, vous permettra d’acquérir de nouvelles connaissances qui vous aideront dans votre pratique. Vous aurez l’occasion de partager votre point de vue et de poser des questions. Vous pourrez en outre échanger avec vos pairs et étoffer votre réseau. Et surtout, vous aurez vraiment plaisir à être là!

Merci pour cet entretien, Prof. Andreas Niemeier.